Sœur Emmanuelle est morte. Sur toutes les ondes c’est un concert de louanges à l’endroit de cette « grande humanitaire ». Dire qu’elle était d’abord et avant tout une grande catholique arracherait la bouche des thuriféraires médiatesques.
Grain de poivre
Peut-être que certains médias considèrent que la foi de Soeur Emmanuelle est du domaine privé ? Alors, ils ne s'attachent qu'à cet aspect humanitaire que décrit Grain de Poivre sorte d'admiration qu'ils ont pour l'une de leurs semblables. J'ai eu la chance de m'entretenir presque deux jours durant avec Soeur Emmanuelle. Et si elle proclamait sa foi haut et fort, elle ne m'a jamais dit que c'était au nom du catholicisme qu'elle agissait. Il faudrait des heures pour en parler. Je retiens d'elle qu'elle était une rebelle : rebelle à l'injustice, à la misère, au malheur des enfants, à l'enfermement intellectuel et autres des filles (d'où les écoles)mais tout autant rebelle face aux limites que lui demandait sa congrégation (tant pour l'obéissance que pour sa protection d'ailleurs)à tel point qu'on a dû lui inventer un régime "spécial" face à son entêtement. Je pense qu'elle entendait être catholique dans le sens "universel", et là-dessus, elle était sans doute très en avance sur le catholicisme tel qu'il est encore entendu par beaucoup. Alors pour parler "catholicisme", il faudrait que les médias soient informés...
Rédigé par : Elle 50 | 22 octobre 2008 à 12:54