La religion
catholique est-elle une religion moderne ? Telle est une des questions
proposées au débat sur les ondes à l’occasion de la visite du pape. La
conséquence d’une réponse négative, apparemment souhaitée par le journaliste,
est que si un religion n’est pas moderne, il n’y a qu’à la jeter à la poubelle,
bac des recyclables, et en fabriquer une autre. Question de mode, comme mes
robes.
Il me semble que
dans l’esprit des gens qui ne sont pas chrétiens, la religion est une espèce
d’outil bien pratique pour affronter l’existence,
une sorte de bouclier contre les chagrins. Par exemple, on vous dira « Oh,
vous, vous avez de la chance. Vous avez perdu votre fils mais comme vous
croyez, c’est plus facile. » Il est certain qu’au-delà de la mort, pour un
chrétien, il y a l’espérance. Mais la foi n’est pas une bonne ficelle ni un
coup de pot. La religion par essence est une voie vers la transcendance et de
ce fait même dépasse absolument toutes les modes. Par définition elle ne
saurait être moderne.
Ce qui peut effectivement faire l’objet de critiques, parfois sévères et à juste titre, c’est la manière dont certains, sûrs qu’ils sont de leur supériorité sur leurs malheureux frères pécheurs, se posent en juges de leur prochain. Tombant à côté de la plaque, ils donnent l'impression par leur rigidité que la religion dont ils se prétendent les hérauts n'est pas adaptée à l'époque. Mais ces gens ont sévi de tout temps, Jésus lui-même, déjà, disait « Ne faites pas comme les pharisiens ! »
Grain de poivre
Religions
"Le Monde", soucieux, comme d'habitude, de donner à ses lecteurs une information indépendante, impartiale et "plurielle", a multiplié les échos d'inspiration laïque (comprendre : anticléricale) et les débats suscités par la présence de S.S. Benoît XVI en France.
A noter, entre autres, un article intitulé "150 ans après les 'apparitions' [entre guillemets] de la Vierge, (...)" et une mise au point haineuse... de Mme Irène Droit, prédicatrice dans une Eglise de la Réforme, sur le thème "Nous ne sommes pas tous papistes".
Enfin, plus douloureux et sans lien avec la visite du Saint Père, un billet de Robert Solé signalant, au Maroc, la fatwa d'un religieux salafiste autorisant le mariage des filles dès l'âge de neuf ans et, en Arabie, une procédure sur l'annulation du mariage d'une fille de huit ans avec un quinquagénaire (le juge s'est donné jusqu'au 20 décembre "pour réfléchir davantage à l'affaire").
Rédigé par : 6ème A 6 | 13 septembre 2008 à 15:39