Pierre Moscovici est un type sympathique. Un socialiste
éclairé, pas dogmatique pour deux sous. Presque bon pour l’ouverture. Dommage
qu’il se soit fait piéger à l’occasion d’une émission de radio sur le prix de
la baguette de pain. Désolé, il n’en a vraiment pas la moindre idée, même en cherchant
bien. Il avoue avoir peur de dire une bêtise. Ca la fiche mal, surtout quand on
vient de dire qu’on était candidat au poste de secrétaire du Parti socialiste
et qu'on fustige le gouvernement qui fait des cadeaux aux riches et rien de concret pour le pouvoir d’achat des citoyens ordinaires.
Grain de poivre
Peut-être que Monsieur Moscovici ne mange que de la brioche et il n'a pas osé l'avouer.Monsieur Fabius n'avait-il pas une 2CV "Charleston" et n'allait-il pas acheter son pain lui-même à la boulangerie avec son fils Thomas lorsqu'il fut nommé plus jeune Premier ministre de la France en 1984?
O tempora ! O mores !
Rédigé par : dab | 23 janvier 2008 à 22:30
Contrairement à ce que beaucoup pensent, je soutiens qu'il n'est pas nécessaire pour le prince de tout savoir pour tout diriger.
Moscovici est peut être sympa mais son destin est de rester scotché au système.
Le système actuel privilégie la notation à l'excès (la starac, les grandes écoles, miss France, édouard leclerc, le comportement amoureux etc...) tout est noté. Mais l'usage fait des gagnants est consternant : on casse miss france aussitôt couronnée car c'est une vraie bimbo, aucun des majors de polytechnique vivant n'a jamais fondé une entreprise (c'est vrai pour centrale aussi du reste); les calculs du petit épicier sont évidemment orientés vers son propre tiroir caisse, et la "Starac" ne fait plus rêver que les candidats à la fournée suivante.
Quelle est la profondeur de la Seine au pont neuf? demande t'on au grand oral. Pourquoi diable veut on en France toujours faire repasser au prince le grand oral?
La démo-méritocratie (et le grand oral) ne résoud pas tant le problème qu'elle en génère. Elle gére puis se reproduit sur l'humus des concours. La glu des chiffres et les complexités des raisonnements aboutissent cependant inévitablement à l'inextricable.
Je pense qu'en France il est maintenant assez tard, que le temps des oraux grands et petits est passé. Pour tout dire je crois que nous n'avons plus tellement besoin de lauréats ni même de Moscovici, que de princes qui ont la niaque, "ze killing instinct". Si nous n'y prenons garde à force de repasser sans cesse le grand oral et de choisir pour prince les têtes de classe viendra vite le temps de ceux qui ont la rage...
Moscovici, s'il était plus proche de Danton que de Jules Simon, aurait du répondre : qu'est ce que ça peut vous f...?
Tournons pour finir un instant nos regards vers le petit facteur de la LCR : qui songerait à lui demander le prix du pain ?
Rédigé par : Empaguère | 24 janvier 2008 à 11:28