Il semble se confirmer que les populations d’abeilles
diminuent de façon alarmante. On a d’abord cru que le Régent et le Gaucho, deux
produits phytosanitaires, en étaient responsables. Mais leur interdiction n’a
pas enrayé l’épidémie. Une hypothèse serait, si j’ai bien compris, que ces
insecticides ont durablement (au sens propre et pas écolo) empoisonné le sol et
que les plantes qui le pompent infestent ainsi les butineuses à chaque campagne. Pourtant le phénomène est observé
même dans des pays qui n’en sont pas encore à l’agriculture intensive et qui
n’utilisent pas d’intrants. Le mystère est donc entier.
Si le réchauffement climatique ne m’inquiète pas (rien ne
dit que ce soit globalement une catastrophe), la disparition des abeilles me
chagrinerait profondément. Déjà le miel et la cire, produits naguère courants,
deviennent inabordables. Qu’allons nous devenir sans tartines poisseuses et parfumées
ni maisons fleurant bon l’encaustique ? Je ne parle pas de la
pollinisation, car certains pensent que d’autres hyménoptères, les bourdons
notamment, pourraient prendre la relève. Alors, je surveille, avec une
attention mêlée d’inquiétude, l’essaim qui depuis plus de vingt ans loge entre
plafond et parquet dans notre maison gasconne. Aux beaux jours son activité est
telle qu’on ne peut se risquer à tailler la vigne-vierge qui recouvre l’entrée
de la ruche, entre deux pierres. Qui sait, cette colonie est peut-être une
dernière redoute ?
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=24313
Grain de poivre
Je n'aime pas le mouvement qui "déplace les lignes" ("bouge les lignes" dirait M. Guaino devenu conscience littéraire de l'Etat) et pour cela redoute plutôt le froid quand il fait chaud, le travail quand il vient, les occasions quand elles se présentent. Comme les croisées des chemins, surtout quand l'un d'eux est sablonneux et descendant, à l'inverse de l'autre ...
Une seule exception à cette bordée réactionnaire : les abeilles qui mrmurent que rien, hélas, ne s'obtient sans mouvement. Elles donnent courage comme toutes les hyperactives qu'il suffit de quitter un temps si nécessaire pour les trouver absolument admirables.
Travail, sainte loi de l'humanité!
En redescendant de ces hauteurs, je m'aperçois que pollinisation - comme abeille du reste - prend une paire de "l" ce qui est somme toute assez normal pour la gent ailée...
Rédigé par : la Valse du Butineur | 10 janvier 2008 à 11:57