Les Français savent-ils encore vivre ? Tel était le
sujet du débat de la semaine dans Le Figaro. Avec pour maîtresse à penser Mme
Nadine de Rotschild. Je suis atterrée. Tout ce que cette personne trouve comme
remède à la barbarie rampante est le retour des femmes au foyer. Ah, ah,
autrefois quand les mères s’occupaient de leurs enfants, ça marchait droit, les
gens modestes eux aussi savaient se tenir à table et dire bonjour… On croit
rêver. D’abord parce que dans les couches populaires dont Mme de Rotschild
repeint en rose le mode de vie, les femmes trimaient et n’avaient, les pauvres,
guère le temps de fignoler l’éducation de leur progéniture. Dans la haute, ce
n’était pas forcément mieux : les dames passaient leur temps en mondanités
et bonnes œuvres convenables. Finalement les enfants étaient élevés par les
domestiques et le pensionnat. Et aujourd’hui ? Je ne pense pas que ce soit
dans « les quartiers difficiles » que les mères travaillent le plus.
J’ai même entendu dire qu’elles seraient plutôt scotchées à domicile. On voit
ce qu’il en advient. Quant aux autres, si on met de côté les bobos arrogants dont
les enfants ont toujours raison, elles bossent pour la plupart, il faut bien
faire bouillir la marmite, elles font tourner la maison et elles ne se débrouillent pas si mal que ça ma foi avec leur marmaille et leurs ados. D’ailleurs, je me demande ce que ça peut
apporter aux enfants que leur mère soit au bureau ou à la maison à faire le
ménage et à papoter avec les copines pendant qu’ils sont en classe.
Mais je reconnais que Mme de Rotschild qui a élevé avec un
budget serré une famille nombreuse est bien placée pour donner des leçons de
morale à ses compatriotes.
On pourrait débattre à l'infini sur la position des femmes dans la société actuelle : à la maison, au boulot... Certaines n'ont pas le choix : il faut qu'elles travaillent pour s'en sortir ; d'autres trouvent normal de travailler à l'extérieur, ce n'est pas une question financière qui est en jeu, même si, tous comptes faits, après avoir payé la nounou et les impôts, la différence financière apparaît bien minime...
Valorisation "intérieure", valorisation "extérieure" ?
Chaque cas peut s'apprécier différemment...
Il est, par ailleurs, évident que la relation avec les enfants ne s'établit pas en fonction de la quantité de temps passée auprès d'eux, mais bien plutôt à la qualité du temps de présence... Je relève les propos "papoter avec les copines quand les enfants sont en classe"... La différence joue sans doute quand les enfants rentrent ! Si la mère (ou le père !) est là, heureuse de les accueillir, c'est super ! Si une nounou sait y faire, c'est encore très bien ! Mais si les enfants rentrent dans une maison vide, qu'ils doivent attendre parfois jusqu'à 20 heures pour parler à des parents exténués par le journée de boulot, il y a peu de chances qu'ils soient écoutés dans les meilleures conditions...
Rédigé par : Elle 50 | 01 avril 2007 à 18:04
Rien à ajouter mais Mme de Rotschild m'a vraiment exaspérée.
Rédigé par : Grain de poivre | 01 avril 2007 à 18:26
Dans la meime veine que les propos de Nadine de Rotschild, as-tu lu "tout m'est bonheur" par la comtesse de Paris ?
Cela vaut son pesant de caramels mous... Un ouvrage que j'ai donné à une salle d'attente médicale sans aucun regret !
Rédigé par : Elle 50 | 01 avril 2007 à 22:11