A Auch cet après-midi la nouvelle promotion de l’école d’infirmières battait le pavé. Ces demoiselles revêtues de plastique blanc couvert d’inscriptions sibyllines essayaient d’obtenir auprès des passants quelques euros en échange de bonbons. Elles étaient fraîches et délurées. Difficile de ne pas se laisser faire. Surtout quand on pense qu’il ne sera finalement pas si désagréable d’être vieux et malade si on tombe entre leurs mains.
Bises vivifiantes à ces jeunes filles, nécessaire hommage à cette vocation malmenée, qui peut se glorifier de suivre le chemin permettant de réussir sa vie.
Ce fut mon premier job -[ (?) n.d.l.r ]. Elève infirmier, dans un hosto psychiatrique lyonnais, à l'époque où les internes formaient le personnel.
Une quinzaine de mois. Ce que l'on m'a appris, et qui ne figure dans aucun manuel, est la seule formation définitive utilisée en permanence ,quand je passais dans l'industrie, avec pour mission fluctuante de comprendre le fameux "facteur humain" en situation dégradée.
Gloire à elles. Des horaires ubuesques, des salaires à faire dresser les oreilles à un âne berrichon, une vie de famille possible seulement grâce à cette autre lumière.
Chapeau bas...
Rédigé par : L'amant-de-la-cousine-Bette | 19 septembre 2012 à 09:36