Je réponds au commentaire de l’amant de la cousine Bette sur ma note TVA sociale. J’ai longtemps pensé moi aussi que les livres étaient sacrés. D’abord, il était mal élevé de sauter des paragraphes, voire des lignes, encore plus de ne pas aller jusqu’au bout. Ensuite, quand on les avait acquis il était obligatoire de les conserver même s’ils vous avaient barbé. Et puis j’ai changé. Un beau jour je me suis révoltée devant leur tyrannie. J’ai convoqué Emmaüs qui en a emporté les trois quarts. Je me suis sentie allégée de pas mal de kilos. Evidemment, le cirque a repris et les étagères se sont repeuplées. Je me demande vraiment ce qui nous tient ainsi. Si, par exemple, j’écrivais un bouquin qui soit publié, au nom de quoi les lecteurs éventuels devraient-ils me conserver ? Ce n’est pas parce que c’est édité que c’est digne de subsister.
Merci de me confirmer que nous écorchons bien tous nos genoux sur cette via dolorosa.
Pourquoi une rangée de bouquins, dans une caisse à oranges ou sur du chêne séculaire, irradie t'elle à ce point.
Pourquoi VOTRE journal interpelle t'il des personnes ne manifestant d'eux même qu'une attitude devant la vie très très spécifique ? -( et même leur propre journal ne permettent pas d'amorcer un zeste de réponse ?
Une phrase peut être. Parmi les petits boulots que ma modeste condition sociale me procurait, j'ai côtoyé du "brutal". A commencer par le syndicalisme le plus dur et le plus borné. Indélibile traumatisme.
Et puis, comme dans Zola, tout à coup le rêve.
Le plus obscur d'entre eux, qui m'effrayait autant qu'il m'en souvienne et me regardait "de travers" car j'avais toujours un bouquin qui trainait, me dit :
" Tu vois, les mecs qui font des discours, tu les laisses "déconner" -( en français dans le texte n.d.l.r ). Mais quand un type se met à écrire, alors là, faut voir "
Et je crois que je suis un peu comme Goethe qui doutait, à 80 ans, de "savoir" lire, parait il.
Bonne soirée...
Rédigé par : L'amant-de-la-cousine-Bette | 27 juin 2012 à 19:26
N'est-ce pas vous qui a un moment avez abandonné volontairement, ici et là, des livres dans la ville de Brest?
Rédigé par : adamastor | 27 juin 2012 à 22:44
Non, à Brest c'étaient des peluches pour petits enfants. C'est à Paris que je les laisse un peu partout avec un papillon "Prenez-moi" et ça marche très bien. En plus j'ai la conscience tranquille.
Rédigé par : Grain de poivre | 28 juin 2012 à 08:54
Je garde tous les livres, mais tous ne prennent pas place dans les bibliothèques. Comme la plupart sont des livres d'histoire, ils ne se démodent guère et je les consulte souvent pour rafraîchir ma mémoire ou pour donner une référence sur les quelques forums que je fréquente.
Rédigé par : Le Nain | 28 juin 2012 à 11:29