Pour la première fois de ma vie j’ai recours à un huissier. L’immeuble est magnifique. A l’interphone, une voix mâle suspicieuse me demande ce qui m’amène. C’est au premier. Le propriétaire de la voix se tient dans la porte. Si je veux bien patienter un instant, on va me recevoir. L’instant est long. Assise dans le vestibule sur un banc de bois j’ai tout loisir d’observer les lieux et leurs occupants. L’appartement haussmannien est superbe et la peinture à rechampis défraîchie. Les salons ont été convertis en bureaux. L’éclairage est chiche. Pas un bout de tapis. Le ballet de jeunes gens en jean qui semblent composer le personnel de l’étude fait claquer ses talons sur un parquet vaguement ciré et très grinçant. Tout le monde s’agite d’une pièce à l’autre et trimbale des piles de dossiers d’ici à là et de là à ici. On est chez Balzac.
Avez-vous faire constater par huissier l'état ded lieux?
Rédigé par : adamastor | 02 mars 2012 à 00:23
Chez Balzac, il me semble que le décor est plus "riche" comme le voulait la manière d'aménager les intérieurs à l'époque : épaisses tentures, tapis, tableaux, gros fauteuils. Et selon moi, il devait sans nul doute y avoir encore plus de dossiers puisque le "rangement" informatique n'existait pas... Me trompe-je ?
Rédigé par : Elle 50 | 02 mars 2012 à 18:16
Je ne sais pas. Toujours est-il qu'il régnait une atmosphère poussiéreuse. La seule concession visible à la modernité était l'énorme photocopieuse planquée dans le couloir.
Rédigé par : Grain de poivre | 02 mars 2012 à 18:54
Question d'image ? Une étude d'huissier, dont une partie des fonctions est de signifier des "actes extra judiciaires" à des débiteurs récalcitrants, de procéder à des saisies ou à des expulsions, ne doit pas donner une impression d'opulence. D'où des locaux sombres, encombrés, des clercs au visage gris et peu avenants.
C'est un peu la même atmosphère chez les administrateurs et liquidateurs judiciaires, les régies immobilières, ...
Rédigé par : Croix Rousse | 03 mars 2012 à 16:46
et des débiteurs récalcitrants, j'en connais un rayon. à commencer par les compagnies d'assurance à qui on doit leur envoyer l'huissier afin d'être réglé des états de frais ou autres émoluments impayés malgré un titre exécutoire.
Mais rassurez-vous, bientôt cette catégorie n'existera plus, car elle sera balayée comme l'ont été les avoués d'appel récemment, et au profit de qui ? des avocats....
Rédigé par : la belette | 03 mars 2012 à 21:35
N'y avez-vous pas croisé Roland Magdane, même en affiche ?
Rédigé par : Dominique | 05 mars 2012 à 19:03