En cette période de crise le buraliste du village est un homme heureux. Son chiffre d’affaire a augmenté de 25 % en un an. Doit-il cette embellie à la vente accrue d’asticots pour la pêche, de cartes postales et routières, de magazines divers, de presse pipole, de billets de loto et d’euromillion, de cahiers et de taille-crayon ? Pas du tout. C’est le tabac. Les buralistes ont tellement crié que les douanes les ont entendus. Désormais l’importation de cigarettes d’Espagne, toute proche, est limitée à trois cartouches par voiture. Et 700 € d’amende aux contrevenants. Ca donne à réfléchir. Le buraliste pour sa part est fumeur. Il pétune sur le pas de la porte de sa boutique : « Remarquez, je ne suis pas obligé de sortir. Je pourrais fumer derrière ma caisse parce que là je suis chez moi, je fais ce que je veux. Même les gendarmes n’ont pas le droit d’y mettre les pieds. Que les douaniers. Mais de l’autre côté, côté clients quoi, là j’ai pas le droit, c’est un espace public. » Avec tout ça on se demande qui commande à qui, les douaniers ou les buralistes ?
"Le tabac fait un tabac" a failli écrire Grain de poivre.
A quoi servent les campagnes de santé publique, les conférences dans les collèges, ... ?
Rédigé par : Monplaisir | 22 novembre 2011 à 23:11