Quand la porte du wagon de métro s’est ouverte, sa silhouette a obscurci tout l’encadrement. Lorsqu’il est entré dans mon champ de vision je me suis rendu compte que ce géant obèse portait un pantalon dont une jambe était coupée en haut de la cuisse. De la sorte il sollicitait la charité des voyageurs en exhibant une colonne de chair cascadante d’amas de graisse, parcourue d’énormes varices et crevée d’ulcères. Abominable. Inimaginable et pourtant bien réel. Quand on donne, le fait-on alors pour ne plus voir ou pour avoir vu ?
Grain de poivre
être pauvre, soit! Crever de faim passe encore, mais s'exhiber de la sorte pour susciter bons sentiments, pitié et recevoir quelques pièces contre sa dignité en éveillant l'horreur et en offrant à la vue de gens qui n'ont rien demandé, sa déchéance physique, NON. Je n'éprouve aucune compassion pour ce genre d'individu.
Rédigé par : adamastor | 24 mars 2011 à 20:58
Tout à fait d'accord avec adamastor. Rien à ajouter. Car si je disais que des tas de gens passent la porte du métro avec de montrueuses peines morales invisibles sous des masques impassibles pour être pudiques, il ne nous viendrait pas à l'idée d'ouvrir notre porte-monnaie parce que, eux, ne demandent qu'à se faire oublier... Affaire de respect humain ? Affaire de dignité ? Affaire de sens moral ?
Rédigé par : Elle 50 | 25 mars 2011 à 00:12
Etre obèse et crever de faim ? Pourquoi pas !
Rédigé par : Caritate | 25 mars 2011 à 14:02