J’habite
à côté du lycée Carnot. Cet établissement passe pour être fréquenté par des
enfants « privilégiés ». Comme je marchais sur le trottoir derrière
un petit groupe d’élèves de 14-15 ans, j’entendis un garçon traiter sa camarade
de « pauvre conne ». La demoiselle n’a pas réagi, trouvant apparemment
l’injure normale. Eh bien si ça avait été moi, Grain de poivre, je vous prie de
croire que le type se serait pris une fameuse beigne et aurait reçu en retour
une insulte du même tonneau. D’où vient une telle soumission ?
Grain de poivre
Ca dépend des circonstances pour "pauvre conne", mais il n'est pas rare d'entendre les jeunes se dire bonjour en utilisant d'autres expressions : "Salut connard", "comment vas-tu pédé", "encore toi face de cake ?", bonjour poufiasse (alias pétasse), "t'es là pauv'con ?"...
Rédigé par : Elle 50 | 14 janvier 2010 à 09:42
Les mots ont leur valeur, leur poids comme dit Paris Match. Cette valeur est inversement proportionnelle à la fréquence d'utilisation. Ainsi, l'amour ne vaut plus grand chose tandis que le chêne pédonculé se porte plutôt bien.
Quand Haddock veut agonir (on dirait maintenant traiter) son adversaire, il le traite de catachrèse ; quand nos petits rabbis de Carnot manifestent si sympathiquement la puissance de leur verbe, ils puisent avec délicatesse dans leur vocabulaire quotidien des mots diaphanes tant ils sont usés. C'est qu'ils aiment bien les futures mères de leurs futurs enfants.
Rédigé par : Voler plus haut... | 14 janvier 2010 à 11:51
Balancé, c'est pesé !
Rédigé par : Elle 50 | 14 janvier 2010 à 12:11