Chais pas vous mais moi j’ai du mal avec les mots de passe et les identifiants. Avant, il fallait déjà que je me souvienne de mon numéro de téléphone, de mon numéro de Sécurité sociale, du code de ma carte bleue et de celui de la porte de mon immeuble. Depuis que je me suis mise à l’ère numérique j’ai du mal à maîtriser ma mémoire. Pas un service électronique qui ne vous demande deux à trois sésames avant de bien vouloir vous renseigner. Ca me rappelle certains jeux des cours de récréation de mon enfance quand un mot secret permettait d’exclure les camarades de classe indésirables, ou encore les romans de cap et d’épée où le héros grâce à la connaissance d’un chiffre accède à la geôle où est détenue la princesse. L’ennui est que ces énigmes ne m’amusent plus du tout. Un moyen commode consisterait évidemment à choisir toujours les mêmes formules. Mais ça n’est pas toujours possible, ce serait trop simple. Certains sites exigent des capitales, ou une alternance savant de lettres et de chiffres, parfois cinq signes suffisent, parfois il en faut le double. Finalement, j’ai établi un tableau récapitulatif imprimé sur une fiche de tous mes mots de passe, codes et identifiants, méthode évidemment contraire à tous les principes élémentaires de sécurité mais efficace. D’autres bien sûr sont confrontés au même problème et des bienfaiteurs de l’humanité ont concocté à leur usage des logiciels qui leur permettent de s’y retrouver. Bien entendu, il faut un mot de passe pour y accéder.
Grain de poivre
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