Bon, à mon tour de mettre mon grain de poivre dans le chaudron. Le feuilleton Polanski-Mitterrand est révélateur du divorce qui existe entre l’intelligentsia bobo et le bon peuple qui prend son train de banlieue pour aller bosser. La deuxième affaire – Mitterrand – n’est du reste qu’un avatar de la première : elle résulte du fait que celui-ci a pris la défense de celui-là avant de se trouver lui-même mis en cause. Alors voilà, les gens en ont tout simplement marre de subir la dictature idéologique d’une caste prétendument éclairée et avancée qui leur impose des points de vue qui ne correspondent en rien à leurs convictions ordinaires. D’ailleurs, les médias, toujours à la remorque de qui parle le plus fort et soucieux de leurs recettes publicitaires pas très grasses par les temps qui courent, ont parfaitement épousé le mouvement : d’abord tous en chœur pour Polanski, puis nettement plus réservés, attentistes enfin lors de l’explosion de la grenade Le Pen. Non, pensent bêtement nos concitoyens, quelles que soient les circonstances, ça n’est pas bien de sauter une gamine de treize ans, non, ça n’est pas bien non plus qu’un homme aille au bout du monde coucher avec de jeunes prostitués. La mise au point de Finkielkraut, notre éminent philosophe du moment, ce matin à France Inter en dit long sur la dépravation de certaines de nos élites : la fille que Polanski a violée (sodomisée pour être précise) avait peut être treize ans mais elle n’était pas une oie blanche ; elle posait nue pour un magazine masculin, donc il y avait moindre mal d’autant qu’elle a retiré sa plainte. A aucun moment Finkielkraut ne se dit que si Polanski avait été un type normal il aurait été scandalisé qu’un tendron aussi tendre fasse ce job et aurait dû au contraire tenter de la sortir de ce piège. Au lieu de quoi ça lui a donné la permission d’en abuser. Quant à Mitterrand, c’est un imbécile. Quel besoin avait-il franchement de publier ses turpitudes touristiques ? il a beau dire que ce ne sont pas des faits réels mais qu'il a romancé, qui peut le croire ? Quand je n’en savais rien il m’était plutôt sympathique. Ca lui retombe sur le nez, tant pis pour lui.
Grain de poivre
De ma vie, je n'avais jeté un livre : respect de l'auteur sans doute, et pourtant j'en ai lu des conneries et des livres de cul ! Mais quand j'ai commencé à lire le livre de F. Mitterand, je l'ai jeté en me pinçant le nez : un livre abject, infâme, certainement jusqu'à la dernière ligne où je n'ai pas voulu aller, dégoûtée, écoeurée et il n'y a pas ici de littérature qui tienne. Es qualité ministre de la Culture, érudit certes, il représente celle de la France ? Je préférerais un imbécile aux moeurs honnêtes. C'est dire.
Rédigé par : Elle 50 | 10 octobre 2009 à 10:09
M Mitterrand aime le confessionnal. Non pas le tribunal de la pénitence comme on disait au grand siècle ; mais celui des média là où le confesseur dit d'une voix amène : oui, je comprends, mais bon sang que votre âme est belle! oui, vous avez raison, mais comme ça a du être déchirant, mon pauvre vieux...
Ah! avoir dix ans et être ministre à la fois!
Jouer sur les deux tableaux et n'en choisir aucun, être du côté du bien, du bon et du beau, tout en jouissant et - qui plus est - en jouissant de sa jouissance.
Enfoncé Chateaubriand! Va te rhabiller, Nietzsche!
Seul un Mitterrand pouvait nous faire rêver par des pirouettes de bordels.
Et puis quel conteur!
Allez bonsoir les enfants, votre ministre de la culture va venir vous border.
Rédigé par : Sphinx | 11 octobre 2009 à 17:31