Le prétendant à la couronne de France, le comte de
Paris, vient de voir son premier mariage annulé par le Saint-Siège de sorte qu’il
peut dorénavant convoler en justes noces catholiques avec la dame qui partageait
sa vie depuis trente quatre ans, Micaela Cousino Quinones de Leon.
Etant moi-même catholique, je suis profondément choquée de l’indulgence pontificale. Un autre exemple édifiant a été donné en son temps avec l’annulation du mariage de Caroline de Monaco et de Philippe Junot en 1992. Déjà à l’époque j’avais été scandalisée. Pourquoi ? Non que je dénie à ces braves gens le droit de refaire leur vie après une première union ratée mais que l’annulation soit accordée aux grands de ce monde et pas au commun des mortels. Qui, eux, sont souvent acculés à vivre dans le péché (selon la formule consacrée), à endurer la charitable réprobation des piliers de paroisse quand ce n’est pas carrément leur ostracisme. Décidément, dans l’Eglise aussi, selon que vous serez puissant ou misérable…
Grain de poivre
On peut effectivement s'interroger sur les annulations accordées aux grands de ce monde comme dit Grain de Poivre, sauf si l'on sait que pour faire avancer ces causes, de fortes sommes sont versées pour favoriser l'acceptation du dossier. Il en va de même pour les béatifications et sanctifications : un prêtre est rarement béatifié tandis qu'un fondateur de congrégation oui. Motif ? Les diocèses n'ont pas les moyens de demander une béatification et pourtant nombre de prêtres aux vies exemplaires pourraient voir leur cause introduite auprès du Vatican. Il faut savoir qu'un prêtre peut conserver sa vie durant ses avoirs propres et que sauf testament ad hoc, ses biens sont transmis à ses héritiers ascendants, descendants (mais oui !), collatéraux, etc. lorsqu'il trépasse.
Les congrégations sont bien plus favorisées car sauf clause particulière, elles reçoivent les dots des religieuses, touchent les revenus de leurs fermes ou de leurs actions par exemple, et qu'à la mort de l'un ou l'une de leurs membres, elles en héritent. On comprend mieux dès lors les demandes de béatification !
Rédigé par : Elle 50 | 26 septembre 2009 à 13:07