En cette période de
crise il est bon de se remémorer les habitudes de nos arrière-grands-parents,
ça nous aiderait à tenir le coup. La vie a fait que je suis la maîtresse d’une
très vieille maison dans laquelle se sont stratifiées les existences de mes devancières.
La lingerie en est le lieu le plus révélateur. Je dénombre ainsi pratiquement
deux cents torchons dont certains n’ont jamais servi et qui faisaient partie d’un
trousseau des années 90 (XIXème siècle), plus de cent draps de lit
en grosse toile de lin (incouchables de nos jours). Plus divers articles à
usage indéterminé – sacs, taies, serviettes ? – faits de bouts de tissu récupérés de ci de là
dans les parties encore bonnes d’autres pièces. Car autrefois, on savait faire
flèche de tout bois. Ainsi, on taillait des torchons dans de vieux draps avant
d’utiliser les torchons neufs. On retournait les draps, les manteaux, les cols
de chemise et on raccommodait les chaussettes. On récupérait les boutons de
tous les vieux vêtements (et quand on voit actuellement le prix du moindre
bouton dans la première mercerie venue, on ferait bien d’en faire autant), les
agrafes de tous les corsets, les garnitures et passementeries de tous les
rideaux hors d’usage. Bref, on économisait. Et, sans le savoir, on était déjà
écolo.
Grain de poivre
Réflexes renforcés au cours des années d'Occupation, quand la population devait économiser sur tout.
Rédigé par : 6ème A 6 | 20 avril 2009 à 23:49
Cela me rappelle ma grand-mère qui avait connu deux guerres. Nous sommes passés en quelques années d'un extrême à l'autre, d'un "tout garder" à un "tout jeter". Ne pourrions-nous pas trouver un juste milieu ?
Rédigé par : Caritate Libertine | 21 avril 2009 à 16:50
Sans doute. Mais avez-vous remarqué que c'est précisément le lendemain du jour où on s'en est débarrassé qu'on à besoin de l'objet qui nous encombrait depuis des années ?
Rédigé par : Grain de poivre | 21 avril 2009 à 18:14
.....une métaphore
d'un art de vivre et de penser ......
ou comment sortir d'un systéme binaire de la pensée?
envisager le langage comme une boite à ouvrage,ou à outil,où l'on piocherait:
"boutons ,agrafes ,piéces de toile ou de ruban ", d'ici d'ailleurs ,d'hier et de maintenant ,de quoi créer singuliérement et librement,
une parole qui "tisse"des liens pour un dialogue d'une portée universelle.
Rédigé par : betty | 23 avril 2009 à 11:10