Tout va mieux quand ça va mal. Au moins on a quelque chose à raconter. Car, comme on sait, les gens heureux n’ont pas d’histoire. Chacun peut le vérifier soi-même. Appelez un ami (ou une amie, c’est pareil) pour prendre de ses nouvelles. Il vous informe que ça roule ma poule, son boulot, sa famille, personne de malade à l’horizon, même ses problèmes de fric sont oubliés. Eh bien la conversation tourne court. Au contraire s’il a attrapé un sale truc, qu’il ne dort plus, que sa femme lui fait la gueule, que ses enfants sont odieux, que sa belle-mère a encore semé la zizanie, qu’une fois de plus son patron a fait la démonstration de son ânerie, alors là, vous pouvez en avoir pour des heures. Du côté des médias, idem. Et comme depuis la rentrée l’actualité est mouvementée, nous n’avons pas à nous plaindre : des inondations, un parti socialiste débandé, une essence qui reste chère, la laïcité à la française menacée, une croissance en berne, des banques qui défaillent, des compagnies d’assurances pas rassurées, la bourse qui plonge, etc., tout va bien !
Grain de poivre
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