Il n’y a pas que
les poules qui picorent. Témoin cette lettre du capitaine d’une compagnie d’un
régiment de piedmont datant de 1622 qui certifie « avoir bien et durement
servi le roi en l’assemblée [en rassemblant] d’une compagnie de recrues dudit
régiment et n’avoir entendu aucune plainte ni reproche de lui [le roi] et
d’autant que plusieurs soldats de la compagnie se sont écartés après avoir
picoré le peuple… » Qu’on se rassure, les picoreurs furent sévèrement
punis et mis au trou.
Mais de nos jours aussi le peuple est bel et bien picoré. Non par la soldatesque mais par l’Etat qui multiplie les taxes à l’envi.
Grain de poivre
De nos jours les picoreurs sont avant tout ceux qui se servent les premiers sur le produit de ces taxes,bien avant leurs bénéficiaires finaux. Ce sont les fonctionnaires recouvreurs,les fonctionnaires répartiteurs et les fonctionnaires distributeurs en fin de circuit.
Combien de taxes coûtent finalement plus qu’elles ne rapportent?
Au point qu’on peut se demander si les « petites » taxes ne sont pas inventées pour justifier des effectifs pléthoriques de fonctionnaires.
Quand une association de bienfaisance collecte 100 euros, pour financer une opération charitable, combien les destinataires nécessiteux recevront-ils ? 25 à 30% de ces cent euros ! Peut-être moins encore.
Rédigé par : dab | 05 septembre 2008 à 21:55