Une fois de plus des milliers de voyageurs se sont retrouvés coincés à attendre le départ de leur train. Une fois de plus l’information a fait cruellement défaut. Et les malheureux de poireauter des heures dans l’ignorance, l’inconfort et la fatigue. Tout le monde se plaint depuis des années du manque d’information de la SNCF en cas de panne. Mais il n’y a rien à faire. La raison est idéologique. Dire pourquoi une panne se produit c’est avouer qu’on a fait une erreur quelque part. Or dans la mentalité des soviets ferrés il est inconcevable que les employés soient à l’origine d’un quelconque dysfonctionnement. Le prolétariat ne se trompe jamais, c’est l’organisation qui est mauvaise (pas assez de personnel, pas assez de matériel, de mauvaises conditions de travail, etc.). En revanche, lorsqu’à la suite d’une tempête, par exemple, les cheminots réparent les voies, ce qui fait partie de leur boulot, c’est un concert de louanges, de vrais stakanovistes dévoués à la cause du peuple et les journaux sont pleins d’images montrant les héros du rail braver courageusement les intempéries.
Grain de poivre
Appréciation à nuancer, cher Grain de poivre ! Pour avoir fait, pendant près de cinq ans, au moins un AR par semaine sur une LGV, je peux affirmer que les incidents en route n'étaient pas très fréquents et donnaient lieu à des annonces explicatives suffisantes par ht-parleur. Ce qui m'a le plus gêné, c'est les retards de 5 à 10 mn à l'arrivée à Paris, à cause desquels je ratais le RER, ligne A, de 22 h 01 et devais attendre 10 à 15 mn le suivant (finalement, je me suis rabattu sur la ligne 14).
Je serais plus critique pour les arrivées à ou les départs de Marseille. Les retards n'étaient pas rares (piétons sur la voie, difficultés à respecter l'horaire sur les 220 km de voie classique qui séparent St-Charles - manifiquement rénovée - de Nice-ville, encombrements, ...).
Rédigé par : 6ème A 6 | 07 septembre 2008 à 21:55