Je peux vous l’avouer, j’ai un contrat d’assurance-vie chez Legal & General, une compagnie britannique avec laquelle mes relations sont exclusivement téléphoniques ou épistolaires. Pas d’agence, donc des économies de gestion substantielles. Ma correspondante, une certaine Sylvie, me chouchoute. Et tous les deux ans, elle me gâte. La première fois en cadeau gratuit de fidélité, j’ai goûté les charmes d’un dîner pour deux personnes au « Petit Riche », une brasserie début XXe du côté de Drouot (et je peux vous dire que ça n’est pas précisément pour les petits riches). Il y a deux ans, une pièce d’or est venue abonder mon capital. Dans la galette des Rois familiale, ça a fait un effet bœuf. Cette année, c’est du caviar. Pas moins. La livraison en a été annoncée il y a huit jours. J’ai poireauté toute la matinée d’hier et en fait de caviar j’ai eu droit à un lapin. Du coup, pour se racheter, aujourd’hui le transporteur m’a dépêché un coursier. Lequel est arrivé avec un colis de 20 x 30 x 19 cm assez lourd ma foi. Fichtre, Sylvie ne se moque pas de moi. J’ouvre. Las, sous l’emballage je tombe sur une boîte en polystyrène remplie de copeaux du même matériau et, tout au fond de celle-ci sur une deuxième boîte, en carton cette fois, de dimensions nettement plus modestes (9 x 9 x 5 cm). Ladite boîte renferme un petit bocal contenant 20 g de caviar (à peu près deux cuillers à soupe). La suite dans deux ans.
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Grain de poivre
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