Point n’était besoin de voir Eric Damfreville, l’otage des talibans,
pour se rendre compte qu’il était au bout du rouleau. L’entendre suffisait. D’une
voix exténuée il a déclaré à sa descente d'avion qu’il avait été bien
traité. Certes ça aurait sans doute pu être pire. Mais enfin entraver,
menotter, bander les yeux d’un détenu, le laisser sans soins et cela pendant trente huit jours dans n’importe quelle prison de France ça serait, et avec juste
raison, qualifié de torture.
La vie est sans doute rustique au fin fond de l’Afghanistan,
mais les ravisseurs eux ne sont pas délabrés. Sinon il y a longtemps qu’on en
serait venu à bout.
Alors, pour Eric, syndrome de Stockholm, lavage de cerveau
ou leçon diplomatique bien apprise ?
Grain de poivre
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