Dès qu’on parle de recommandation les belles âmes
s’insurgent : elles y voient des passe-droit, des courts- circuits douteux,
une atteinte à la sacro-sainte égalité des chances, un délit de lèse-République.
Quand le piston a pour effet de souffler un poste ou un marché au profit d’un
bon à rien ou d’un caractériel, je partage cette indignation. Mais quand la
personne recommandée est à la hauteur, pourquoi pas ? Est-il plus indigne
de recommander son fils ou sa nièce qu’un fournisseur qui a donné
satisfaction ? Au nom de quoi un proche devrait-il être le dernier à
bénéficier de l’appui de son entourage ? La recommandation fait partie
de la vie sociale, elle s’exerce partout, dans tous les milieux, à tous les
niveaux. C’est un aspect du « tissu social », tant prôné par nos
élites bien pensantes . Je mets au défi quiconque de n’en avoir jamais été ni le sujet ni
l’objet.
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