Collectivités locales

Le village de Seissan abrite désormais les bureaux de la communauté de communes « Val de Gers » dans l’ancienne maison de la famille Béda de Monlaur rebaptisée pour l’occasion « Hôtel de Monlaur », ce qui fait quand même plus chic. Le bâtiment (dont une partie est occupée depuis un certain nombre d’années par le Crédit agricole qui a massacré sa portion de façade) vient d’être réhabilité et complété par de nouvelles constructions au style irréprochable. De l’aveu de tous ça a coûté bonbon mais au moins le résultat est là, magnifique. Je peux en témoigner puisque j’y suis allée ce matin voir où en était le dossier d’équipement de mon coteau en haut débit. J’ai été parfaitement reçue par une charmante hôtesse qui m’a accompagnée dans un dédale de couloirs jusqu’au bureau de la personne chargée du dossier. Et figurez-vous que j’ai vu ce dossier, j’oserais presque dire en chair et en os : un authentique dossier rouge à sangle qui éclate de chemises, d’appels d’offres, de cahiers des charges et de décisions préfectorales. Le problème est juste qu’il en manque encore quelques unes de ces décisions, on les espère pour la semaine prochaine, et d’ailleurs je n’ai qu’à le constater moi-même, après il suffira de trois mois pour que le wimax soit installé.
J’avoue avoir été bluffée par une démocratie aussi directe. Moi, petit citoyen ordinaire, j’ai pu vérifier que les fonctionnaires qui sont payés (en partie) avec mes impôts se démènent pour que j’aie accès à la modernité et qu’ils jouissent de conditions de travail des plus correctes (mais n’est-ce pas la moindre des choses que l’Etat montre l’exemple).
Malgré tout, un doute m’assaille : toutes ses administrations regroupées sous prétexte de délégation régionale, d’économies d’échelles, de mise en commun de moyens, de synergies et autres atrappe-tout ne sont-elles pas finalement des excroissances quasi-cancéreuses des administrations d’origine. Et si c’était là que résidait une bonne partie de la dette nationale ?

Grain de poivre

Comments

[Rédigé par : dab]

"Et si c’était là que résidait une bonne partie de la dette nationale ?"

Poser ainsi une telle question,c'est déjà y répondre aux trois quarts!

[Rédigé par : Grain de poivre]

Hélas ! Même les candidats qui dénoncent la situation seraient piégés.

[Rédigé par : vieille pierre]

non, ce sont les petites communes qui ont vocation à disparaitre, pour devenir une sorte de "conseils de quartier" au sein des communautés de communes, lesquelles sont suffisamment importante pour embaucher des gens compétents, souvent jeunes et dynamiques. j'en croise toute l'année et je suis très heureusement impressionné par ce professionnalisme au service de la démocratie.
Vive la France !

[Rédigé par : Grain de poivre]

Eh bien, j'aime mieux ça !