Grain de poivre

Tree of life

Je suis allée voir Tree of life. Au début je me suis franchement demandé de quoi il s’agissait. Etait-ce un remake des Rendez-vous du diable d’Haroun Tazief que j’avais vu quand j’avais dix ans ? Finalement non, je me suis réveillée au milieu d’une famille américaine des années cinquante. Moyennant quoi ce film est un tissu de clichés rebattus, bourré de longueurs vraiment très longues. Une composition bizarre. Des flots de lave symboliques de quoi, mystère. La partie "humaine" est d'une banalité affligeante. La scène finale des âmes errant sur un lac salé est atterrante. Je me demande comment on peut encore montrer un oiseau volant dans le bleu du ciel pour signifier la liberté. Bref, à fuir. Et pourtant, la palme d’or du Festival de Canne, ce n’est pas rien. En plus la critique était très bonne (surtout dans les milieux cathos, je voudrais bien savoir pourquoi). Enfin j'ai fait pendant deux heures l'effort de me demander ce qu'il fallait voir et comprendre  et que je n'ai ni vu ni compris.

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Des hommes et des dieux

Avec la sortie du film « Des hommes et des dieux » qui n’est pas encore parvenu au Ciné 32 tout ce qui pense salue le message d’humanité et d’amour délivré par les sept moines martyrs de Tibhirine. Mais je n’ai entendu personne parler de leur message de foi. Comme c’est la foi catholique, plutôt crever.

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Héroïque

L’adjectif « héroïque » qualifie généralement un acte particulièrement courageux et digne de l’admiration des foules. Il peut aussi être appliqué à un destin qui avec le temps prend un caractère mémorable. C’est évidemment dans ce sens qu’il faut entendre ce terme dans le titre du film consacré à Gainsbourg. Car enfin dire de la vie de Gainsbourg qui s’est vautré dans le luxe, le stupre et le lucre (mais à qui je ne dénie pas le génie musical) qu’elle est héroïque, peut laisser songeur.

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Le monde moderne

Vu ce film de Depardon qui présente un tableau désespéré de la condition paysanne et désespérant des paysans. A part Raymond Privat, vieillard sec et disert de près de 90 ans qui s’exprime clairement et la jeune Amandine Valla qui malgré ses revers reste combative, quelle misère intellectuelle ! Est-ce la rudesse des conditions climatiques et géographiques de la Lozère, de la Haute-Saône, de la Haute-Loire et de l’Ardèche qui rendent les habitants mutiques et incapables d’émettre la moindre opinion ? Depardon aurait quand même pu nous montrer aussi des agriculteurs qui vivent normalement même quand ils habitent une ferme isolée au bout d’un chemin de plusieurs kilomètres qui ne dessert qu’elle. En tout cas, je sais de mes voisins gascons qui seraient horriblement vexés de voir la paysannerie ainsi exclusivement représentée.

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Entre les murs

Je ne suis pas sûre que cela ait été une bonne idée de donner la Palme d’or au film Entre les murs, même si ce « docu-fiction » sonne juste. Le collège Françoise Dolto est un établissement difficile. D’après ce que j’ai entendu certains élèves y atteignent l’âge de 17 ans… Tout le monde sait ce que cela signifie. Alors si j’étais un élève difficile, je ne verrais vraiment pas pourquoi je ferais des efforts pour devenir plus facile puisque cet état difficultueux m’apporte le vedettariat.

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Séries

Ce que j’aime dans les séries policières, c’est que le héros ne peut pas mourir puisqu’il doit être présent dans l’épisode suivant. En plus, la durée est rigoureusement identique d’une fois sur l’autre de sorte que quelle que soit l’intensité de l’action on sait qu’on sera rassuré dans vingt ou dix minutes. Bref, j’ai peur à bon compte, comme les enfants à qui on raconte des histoires.

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La vie des autres

Voilà un bon film et qui plus est un bon film allemand (c’est rare). Eh oui, c’était ça la démocratie populaire. Pour les moins de 40 ans c’est sans doute une découverte. Mais pas pour les autres. Tout le monde savait comment ça se passait « de l’autre côté du rideau de fer ».
En 1979 j’ai fait la connaissance en Algérie d’une jeune Allemande de l’Est, Sylvia Diouani, qui avait épousé un Algérien venu poursuivre des études en RDA dans le cadre de la coopération et de l’amitié indéfectible des peuples en marche vers le socialisme. Elle m’a confié avoir épousé cet homme pour être enfin libre !

http://www.commeaucinema.com/film=66122.html

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Enfant prodige

Ce n'est pas parce que c'est mon fils, ma fille, mon petit-fils, ma petite-fille, mais tu sais cet enfant est incroyable, malin comme un singe, il te sort de ces trucs, il comprend tout !
Le petit a deux ou trois ans et c'est vrai qu'il est étonnant. Ses parents ou ses grands-parents n'exagèrent pas. Tout simplement parce qu'à cet âge-là, les enfants sont tous géniaux. Tout d'un coup, ils se mettent à parler, leur intelligence est manifeste, surprenante. Eh oui, ce sont bien des petits d'homme. Même de celui qui ne révélera finalement pas très doué, l'explosion de l'esprit fait un miracle.

PS destiné à la Fée du logis : Non, trois ans, on l'a vu à l'instant, n'est pas trop petit pour aller voir " Azur et Asmar" !

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Azur et Asmar

Je suis donc allée voir "Azur et Asmar" et j'ai vraiment passé un très bon moment. Le dessin et les couleurs sont ravissants (dommage quand même que le lion rouge ait un mufle de babouin), le rythme bien enlevé, la morale  explicite. Et comme dans tout conte qui se respecte, les deux héros conquièrent chacun sa bien-aimée. Mais ce que j'ai le plus apprécié est le niveau relevé, voire classique, des dialogues. Et à en juger par leurs réactions, cela n' a pas empêché les enfants, de toutes les couleurs eux aussi, de comprendre ni d'être ravis.
On se prend évidemment à rêver d'un monde où les peuples, et les gens, finissent par s'entendre. Mais il faut bien commencer par rêver.

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