Typepad, mon pourvoyeur d’accès à l’internet pour ce blog, m’avise qu’il ne peut plus assurer de prestation en langue française et qu’en conséquence il met fin à notre contrat. Traduisez, Grain de poivre peut aller se faire éditer ailleurs. Finalement ça tombe bien : au bout de cinq ans et demi il est temps de remiser le clavier. Ces rendez-vous quasi-quotidiens m’auront stimulée, tenue en alerte. Je ne regrette aucune des notes que j’ai publiées (1 430 notes et 11 300 pages vues). Mais comme il me sera difficile de tenir ma langue, pardon ma plume, je me servirai sans doute de Facebook. A bientôt donc sur un autre canal.
Il a fait beau ce dernier week-end. Enfin ! ont crié d’une seule voix tous les médias. Voilà qui allait mettre du baume au cœur de nos compatriotes. C’est quand même malheureux d’en être rendu là : un beau dimanche pour nous distraire et nous consoler de la course à l’abîme dans lequel nous nous précipitons.
Je comprends que Cahuzac en ait marre de servir de tête de Turc à tout le monde, à commencer par ses ex-potes du PS. Hollande lui doit une fière chandelle. Sans lui comment Moi-Président et son fidèle Nestor, pardon Ayrault, pourraient-ils expliquer aux Français qu’avec eux c’est l’incorruptibilité, l’honnêteté, la transparence ?
Cet assaut de déclarations patrimoniales de la part de nos élus est écoeurante et inquiétante. Que penser d’un type qui à cinquante ans passés se vante de n’avoir qu’une vieille bagnole pour tout bien ? Est-ce à ce nullard qu’on va confier la gestion de sa commune, de sa circonscription, de sa patrie ? Sans compter que c’est un mauvais patriote. Il n’a même pas profité de la prime à la casse pour soutenir l’industrie automobile nationale. C’est que pendant tout ce temps il a roulé dans les voitures de la République conduites par des fonctionnaires de ladite.
C’est pourtant simple, on veut une loi contre le mensonge ! Le problème est qu’elle sera difficile à appliquer. Les Juifs y ont pensé il y a plus de trois mille ans. Mais ça n’a pas bien marché. La preuve le grand rabbin de France, Gilles Bernheim, n’a pas arrêté de pomper sur les uns et les autres et n’a jamais démenti le fait qu’il était agrégé de philo, ce qu’il n’est pas. Quand on est menteur, on ment. Rien ne peut l’empêcher. Sauf la trouille et la honte.
Notre petite église de campagne est illuminée la nuit. Ca ne profite pas à grand monde car les passages sont rares. Mais c’est très joli, du moins quand ça marche. Il y a deux ans un des projecteurs halogènes est tombé en panne. C’était l’ampoule. Il suffisait de soulever le couvercle en verre de la trappe enterrée et d’en mettre une neuve, comme pour un banal lampadaire. Le maire nous en a dissuadés : pas question d’y toucher, c’est au Sivom de le faire (syndicat intercommunal à vocation multiple). Pour ça, il a fallu faire une demande d’intervention à la mairie le jour de permanence de la secrétaire. Nous attendons toujours. Renseignement pris, les gars du Sivom ne peuvent toucher à l’éclairage que si le courant est coupé. Ils ne sont pas habilités à manipuler le disjoncteur. C’est le rôle des agents d’EDF du chef-lieu lesquels doivent pour agir recevoir une requête de la mairie. CQFD. Heureusement qu’on peut encore changer une ampoule à la maison sans faire appel à son fournisseur de courant.
La saison des vide-grenier commence. Ca va aussi être celle des grands déballages. Tout le monde doit disapraître !
Harlem Désir défend l’idée d’une république exemplaire. Entre nous qui est pour une république de pourris ? Passons. Il oublie au passage qu’il a été le 17 décembre 1998 condamné pour recel d’abus de biens sociaux à dix huit mois de prison avec sursis et 30 000 F d’amende.
Allons, l’affaire Cahuzac a au moins le mérite de mettre en relief un authentique respect des libertés individuelles dans notre beau pays. Le président de la République, pas plus que le Premier ministre ni le ministre de l’Intérieur ne savaient ni ne pouvaient savoir si Cahuzac détenait un ou des comptes non déclarés à l’étranger. Pas question de faire appel aux Renseignements généraux, actuellement entièrement dédiés à la lutte antiterroriste. Non, ce gouvernement de purs attend que la justice se prononce (quand on sait l’allure à laquelle elle statue…). De toute façon, par quelque bout que l’on prenne le bâton, Moi-Président et sa bande de pieds-nickelés ont tout bon. La preuve, ils sont indignés, voire victimes.
Ah, il tombe de haut Moi-Président ! On lui a menti dans le blanc des yeux. Il est furax. Et vraiment naïf. Qu’on ne nous fasse pas croire que Médiapart ait pu être au courant de l’affaire, rencardé par Michel Gonelle, rival malheureux de Jérôme Cahuzac à la mairie de Villeneuve-sur-Lot, et pas le président de la République.
En rangeant la lingerie je suis tombée sur une caisse de tabliers de servante datant sans doute de la fin du XIXème siècle. Des tabliers de grosse toile de lin, lourds, mais lourds… Les porter est déjà fatigant, que dire de travailler avec ! Quand on a vu le harnachement, l’expression « rendre son tablier » prend tout son sens.
Ce jour-là, Jésus savait que son sort était scellé. Après le triomphe de l’entrée à Jérusalem, les politiques ne pouvaient plus supporter sa popularité ni tolérer le trouble à l’ordre public qu’il provoquait. Il devait mourir. Comme bien des hommes il a voulu laisser un héritage à ses amis. Cet héritage ça a été lui-même : « Ceci est mon corps ». Invention d’autant plus divine que ce legs se transmet d’âge en âge à tous sans jamais être divisé : « Vous ferez ceci en mémoire de moi ». Je suis une riche héritière.
S’il y a une chose que Vals fait très bien ce sont les gros yeux. Même moi, Grain de poivre, qui use du procédé avec succès auprès de mes petits-enfants, ne fais pas mieux. Les treize délinquants mineurs qui ont attaqué les voyageurs du RER vont être grondés. La preuve, Vals a fait les gros yeux. On annonce même qu’ils risquent jusqu’à dix ans de réclusion. Heureusement pour eux il y a Taubira qui n’en doutons pas fera relâcher les pauvres petits dans les quarante huit heures.
La hausse du chômage a au moins le mérite d'assurer la sécurité de l’emploi aux employés de Pôle emploi. La décision d’en recruter 2 000 illustre le principe des vases communicants. Encore un petit effort et toute la population active pourra postuler.
Il semble que, tandis que nos concitoyens se débattent dans la crise, le chômage et les recettes fiscales, Moi-Président batifole. La nouvelle élue de son cœur serait la comédienne Julie Gayet, née en 1972, mariée en 2003 à un certain Santiago Amigorena (argentin), mère de deux enfants. On peut à loisir entendre la dame chanter les louanges de notre cher François H, un homme assurément magique, en tapant son nom sur Google. Trierweiler, non encore officiellement évincée, ne se laisserait pas faire et, toutes griffes dehors, mènerait la vie dure à notre pauvre Fafa en faisant preuve d’une jalousie féroce.
J’ai écouté cet après-midi une grande partie du débat de la motion de censure. Les orateurs de la majorité n’ont été capables que de mettre son impuissance sur le dos de l’héritage. Si au bout de dix mois la situation a empiré, c’est de la faute à Sarkozy-Fillon. Un peu court.
Pause méridienne : la dernière trouvaille lexicale de M. Peillon. On ne peut nier que cela a une consonance littéraire, voire poétique, du meilleur effet. On imagine déjà les chers trésors passant leur repas et leur “temps calme” (ex-sieste) élégamment installés sur des banquettes à dossier en col de cygne façon Mme Récamier. Un grand pas vers la civilisation. Et en tout cas autrement plus distingué que les “midi” et autres “ce midi” qui semblaient avoir définitivement et prolétairement chassé la ci-devant heure du déjeuner.
Je suis sujette aux insomnies mais il m’arrive de dormir d’affilée. Ce fut le cas la nuit dernière. A ceci près que j’ai rêvé que je ne trouvais pas le sommeil et que je me levais deux fois. Un comble.
Promis-juré, si on livre (donne ?) des armes aux rebelles syriens, on ne les retrouvera pas au Mali ni entre les mains de dangereux terroristes islamistes preneurs d’otages. Des garanties ont été prises. En revanche, rien n’interdit de penser qu’elles pourraient atterrir à Marseille.
Nos trois derniers papes ont chacun été confrontés au totalitarisme : Jean-Paul II au communisme, Benoît XVI au nazisme et François à la dictature. Pourquoi le premier n’a-t-il jamais été mis en cause de ce fait ? Parce que le communisme, pour des raisons mystérieuses, bénéficie d’une indulgence incompréhensible.
Jadis les crottes de chien ont remplacé les crachats sur les trottoirs parisiens. Naguère les crottes se sont sérieusement raréfiées. Présentement les crachats reviennent.
Un pape qui est proche des pauvres, qui dénonce les ravages de la misère, la théologie de la libération et le libéralisme, ça va être compliqué pour nos élites médiatiques.Heureusement qu'elles sont rarement catholiques.
A l’occasion de l’élection du nouveau pape certains “observateurs” émettent le vœu qu’il rende l’Eglise plus démocratique. S’il est une qualité que l’Eglise ne peut avoir c’est bien la démocratique. Par essence, l’Eglise ne peut qu’être théocratique. Ce qui ne l’empêche pas d’être à l’écoute des fidèles.
La voiture-bar est fermée, la queue au guichet prend vingt minutes, les journaux n’ont pas été livrés, l’escalator du métro est en pane, la messagerie est en berne, etc. La liste peut être longue des contrariétés essuyées quotidiennement. Mais les contrarieurs ont une réponse magique et anticipent de façon imparable le mécontentement des usagers : « Merci de votre compréhension. » Et maintenant, si vous n’êtes pas content, allez vous faire voir ailleurs.