Au XVIIIème siècle on ne chipotait pas. Témoin le titre d’un ouvrage sur lequel je suis tombée à la bibliothèque du musée des Arts décoratifs : « Livre de trophées dédié à très haut très puissant sérénissime Monseigneur Victor-Amédée de Savoye Prince de Carignan par son très humble très soumis et obéissant Serviteur Mondar le Fils »
Très classique depuis le Moyen-Age. On retrouve les mêmes termes sur les épitaphes de hauts personnages. Il y en a pas mal dans "l'épitaphier du vieux Paris" que l'on peut trouver sur Gallica. En voici une qui se trouvait à l'abbaye royale de Saint Antoine des champs.
CY GÎT SON ALTESSE SERENISSIME MADAME MARIE GABRIELLE ELEONORE
DE BOURBON-CONDÉ, PRINCESSE DU SANG, RELIGIEUSE PROFESSE DE L'ABBAYE DE FONTEVRAULT, ET ABBESSE DE CETTE ABBAYE PENDANT XXXVIII ANS ET V MOIS, FILLE
AÎNÉE DE TRES HAUT, TRES PUISSANT ET TRES EXCELLENT PRINCE LOUIS III, DUC DE
BOURBON-CONDÉ, PRINCE DU SANG, GRAND-MAITRE DE LA MAISON DU ROI ET GOUVERNEUR
DU DUCHÉ DE BOURGOGNE, ET DE TRES HAUTE ET TRES PUISSANTE DAME
LOUISE FRANÇOISE DE BOURBON, APPELÉE MADEMOISELLE DE NANTES, DÉCÉDEE AU
PRIEURÉ ROYAL DE LA SAUSSAYE LE XXVIII AOUT MDCC LX, AAGÉE DE LXIX ANS ET VIII MOIS, ET INHUMÉE SOUS CETTE TOMBE LE III SEPTEMBRE SUIVANT.
Rédigé par : Le Nain | 24 janvier 2013 à 08:28